"Toute douleur qui n'aide personne est absurde." De André Malraux.
"Tu es faible, tu es fourbe, tu est fou. Tu es froid, tu es faux. Tu t'en fous. " De Serge Gainsbourg
"Je suis égoïste, impatiente et peu sûre de moi. Je fais des erreurs, je suis hors de contrôle et parfois difficile à gérer. Mais si vous ne pouvez pas me supporter pour le pire, nul doute que ne vous me méritez pas pour le meilleur." De Marylin Manroe.
Une petite chanson, faite par les soins de Tsukiko, qui j'en suis certain m'étranglera quand elle la verra :
« Un soir, je suis rentrée tard. Je ne me suis pas rendue compte de ton absence...Comme tout les soirs, je suis allée jouer dans le jardin. J'attendais que tu me dise :
-Rentre ! Il est tard, allez viens, je t'ai préparé un bon repas.
Mais ces mots n'ont pas résonné dans l'air, malgré l'heure tardive. J'ai joué deux longues heures, et j'ai commencé à m'ennuyer. Alors je suis retournée dans la maison. Dans la maison, désespérément vide...Je me suis laissée glisser le long d'un mur. Mes larmes ont coulés, et la maison est restée vide. J'ai attendu, des heures et la maison est restée vide. Les heures sont devenues des jours. Je ne sais plus combien de temps est passé. Mais la maison est vide. J'attends que tu me dise :
-Rentre ! Il est tard, allez viens, je t'ai préparé un bon repas.
Soudainement la porte s'est ouverte. J'ai levé la tête pour croiser le regard d'une personne que je connaissais pas. Ce n'était pas toi, maman. La personne s'est approchée et m'a prise dans ses bras.
-Allez viens, il est tard...Tu vas rentrer avec moi d'accord ? Ta mère est montée au ciel.
J'ai pleuré tout en m'agrippant à cette personne. Elle m'a ré-appris à vivre, et m'a fait comprendre que même la maison était vide, je n'étais pas seule...Mais je n'ai plus jamais entendu :
-Rentre ! Il est tard, allez viens, je t'ai préparé un bon repas. »
Celle-ci, j'ai oublié l'auteur.
« Ces derniers temps, ma vie s'est dégradé en tons gris. Monochromie, monotonie, mélancolie. Beaucoup de nuits, beaucoup d'ennuis. Je sens que je fléchis et je réfléchis. Une bougie soufflée trop tôt. Des statistiques, pathétiques, dans une chronique nécrologique. Quelqu'un de plus ou de moins, ça fait quoi ?
Je sais pas s'qui s'passe, mais c'est pas rien qu'une mauvaise passe. J'aimerais disparaître, comme dans un tour de passe-passe. En attentant, je veux bien paraître dans la parade de l'apparat. Mascara, mascarade pour ma famille, mes proches. Même si j'suis maussade, j'ai rénové ma façade. La clôture métallique est un sourire orthodontique. Dans les murs, les fissures ont été colmatées. Les volets sont repeints, la toiture est refaire, la posture est ...Parfaite. A l'intérieur, tout est décrépi, la charpente est pourrie. Les tapis sont finis, la tapisserie est moisie. Les lambris sont recouvert de verts gris. Les amis, j'vous l'dis tout ça, c'est bon pour l'incendie.
Avancer, c'est vain quand y a pas d'horizon. A mes pieds, y a un ravin, j'en vois même pas l'fond. Si je lève mes deux mains, je bute sur un plafond. A quoi bon un documentaristes si c'est pour creuser plus profond ?
En attendant mon heure, je tue les heures devant les livres documentaristes, dire que mon père pense que c'est pour ma culture. Pauvre papa, si t'était au courant, tu déboulerais dans la cave en courant. Parce qu'en c'moment, je lis un bouquin sur les nœuds coulants.
Si j'me souviens comme il le faut, dans l'grenier y a tout ce qu'il faut. Tabouret, corde à canot, et un anneau assez haut. Hisser haut, hisser haut ! Et si jamais, je m'accrochait se serait à la vie ou à un crochet ?
J'ai peut-être la rage de vivre, mais j'ai pas l'courage de mourir. Fatigué, indécis, c'est mon récit ces temps-ci. J'ai réussi mon entrée, mais j'veux pas rater ma sortie.
Avancer, c'est vain quand y a pas d'horizon. A mes pieds, y a un ravin, j'en vois même pas l'fond. Si je lève mes deux mains, je bute sur un plafond. A quoi bon un lendemain si c'est pour creuser plus profond ? »